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Akanda : 60 % des entreprises ne déclarent pas leurs employés selon la CNSS

L’antenne d’Akanda de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a entamé, samedi 19 juillet, une opération de recensement et de vérification destinée à renforcer l’application du Code gabonais de la sécurité sociale. Cette mission de terrain, menée par une brigade d’enquêteurs dirigée par Fabrice Moret, vise à assurer l’affiliation des travailleurs à la CNSS et à lutter contre l’informalité croissante dans l’économie locale.

Au cœur de cette opération, une série de contrôles inopinés a été menée auprès de plusieurs structures économiques, notamment dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, du commerce de proximité et des services. Hôtels, bars, snacks, restaurants et boutiques ont ainsi été passés au crible afin de vérifier la régularité de leur situation vis-à-vis de la sécurité sociale.

Premier constat préoccupant : environ 60 % des établissements visités ne sont pas en règle, ni immatriculés auprès de la CNSS, ce qui constitue une infraction aux textes en vigueur. Face à ce taux élevé de non-conformité, l’agence d’Akanda entend durcir le ton tout en privilégiant la pédagogie.

« Cette mission s’inscrit dans une volonté claire de faire respecter les droits sociaux des travailleurs et de rappeler aux employeurs leurs obligations légales », a souligné Fabrice Moret, chef de mission. L’objectif affiché est double : garantir une couverture sociale aux salariés et sécuriser le système contributif en élargissant l’assiette des cotisations.

En appui à cette démarche, les articles 7 et 8 du décret d’application du Code de la sécurité sociale servent de fondement juridique. Le premier impose à tout employeur d’immatriculer ses salariés dans un délai de huit jours après leur embauche, leur ouvrant ainsi l’accès aux prestations sociales (assurance maladie, pension, indemnités, etc.). Le second oblige les employeurs à déclarer chaque mois les salaires versés et à s’acquitter des cotisations sociales dans les délais impartis. Tout manquement expose les contrevenants à des sanctions financières, et surtout, prive les employés de leurs droits fondamentaux.

Pour la CNSS, cette opération de contrôle va au-delà d’un simple exercice réglementaire : elle s’inscrit dans une stratégie nationale de réduction de l’informalité, un fléau qui fragilise la protection sociale et aggrave les inégalités. En renforçant la conformité et en sensibilisant les responsables d’entreprises, la Caisse entend construire un système plus équitable et inclusif, où chaque travailleur bénéficie d’une couverture digne.

À Akanda, le ton est désormais donné. La CNSS entend multiplier ce type d’opérations sur l’ensemble du territoire afin de faire reculer l’ombre du travail non déclaré, souvent synonyme de précarité silencieuse.

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