
Le Gabon renforce de manière significative sa capacité à sécuriser ses eaux territoriales avec l’inauguration opérationnelle d’un centre national de surveillance maritime à Libreville. Annoncé le 6 mai 2025, ce dispositif de pointe vise à lutter contre la recrudescence des actes de brigandage en mer et à moderniser la gouvernance maritime du pays, tirant notamment les leçons du tragique naufrage du ferry Esther Miracle en 2023.
Placé sous l’autorité de la Direction générale de la Marine marchande, dépendant du ministère des Transports, ce nouveau centre est équipé de technologies modernes conformes aux standards internationaux, incluant le système d’identification automatique (AIS).
Son objectif principal est d’assurer une veille permanente sur les eaux gabonaises, permettant une surveillance en temps réel et une détection rapide des activités suspectes.
Le centre jouera également un rôle crucial dans la coordination inter-agences. Il facilitera l’échange d’informations et la planification d’opérations conjointes entre les différentes entités impliquées dans la sécurité maritime, telles que la Marine nationale, les services de pêche et les autorités portuaires.
Cette approche collaborative est essentielle pour une réponse efficace aux menaces et pour devenir un pôle national de renseignement maritime.

La mise en place de cette infrastructure stratégique s’inscrit directement dans le sillage du naufrage du ferry Esther Miracle, survenu le 9 mars 2023.
Ce drame, qui a coûté la vie à plusieurs personnes, a brutalement mis en lumière les insuffisances existantes en matière de sécurité et de surveillance maritime, déclenchant une prise de conscience et un élan de réformes structurelles au sein des autorités gabonaises.
Désormais opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec une équipe dédiée, le centre de surveillance maritime de Libreville témoigne de la volonté politique affirmée du Gabon de protéger son domaine maritime et de renforcer sa souveraineté.

À travers ce centre, le Gabon réaffirme son engagement en faveur d’une gestion maritime responsable, transparente et axée sur la sécurité, au bénéfice de l’ensemble des acteurs du secteur, qu’il s’agisse des marins, des pêcheurs, des armateurs ou des autorités publiques.