Premier Gouvernement de la Vᵉ République: Entre stabilité et recherche dune nouvelle dynamique
La composition du tout premier gouvernement de la Vᵉ République gabonaise a été officiellement rendue publique, marquant une étape décisive après la période de transition.Cette nouvelle équipe gouvernementale, nommée pour impulser l’action publique sous cette nouvelle ère constitutionnelle, présente un visage notablement remanié, alliant l’entrée de nouvelles personnalités, d’importants mouvements de portefeuilles et le maintien de figures clés à des postes stratégiques.
L’analyse de la composition de ce gouvernement révèle une volonté de renouvellement significative. Pas moins de onze (11) nouveaux ministres font leur entrée, apportant de nouvelles perspectives au sein de l’exécutif.
Parmi ces nouveaux venus figurent notamment le Vice-Président Séraphin Moundounga, ainsi que des figures nommées à des portefeuilles économiques cruciaux, à l’instar de Henri Claude Oyima, désormais Ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, avec la responsabilité additionnelle de la lutte contre la vie chère.
D’autres secteurs importants voient également l’arrivée de nouveaux ministres, comme le Pétrole et le Gaz ou les Travaux Publics.
Le remaniement est également marqué par des changements de fonctions pour dix (10) membres du précédent gouvernement. Ces ajustements témoignent d’une redistribution des responsabilités, touchant des ministères de premier plan.
On observe ainsi des permutations notables, comme celle entre les ministères de la Justice et de la Communication. Paul-Marie Gondjout précédemment à la justice hérite de la communication et des médias en remplacement de Laurence Ndong désormais en charge de la pêche et du porte-parolat du gouvernement.
D’autres ministres se voient confier des portefeuilles élargis ou réorientés, à l’image de Mark-Alexandre Doumba qui quitte l’Économie et les participations pour l’Économie Numérique et de l’Innovation.
Malgré ces nombreux mouvements, le nouveau gouvernement assure une certaine continuité en maintenant onze (11) ministres à leurs postes précédents. Cette stabilité concerne plusieurs départements régaliens et stratégiques.
Les ministres de la Défense Nationale et de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation conservent leurs attributions, garantissant la permanence de l’État dans ces domaines fondamentaux.
De même, des ministères essentiels à l’économie du pays, comme les Mines et les Ressources Géologiques, ou encore la Santé et l’Environnement, voient leurs titulaires reconduits, indiquant une volonté de ne pas bouleverser l’action engagée dans ces secteurs clés.
En analyse, la composition de ce premier gouvernement de la Vᵉ République gabonaise semble rechercher un équilibre entre l’affirmation d’une nouvelle ère et la nécessité d’une certaine stabilité et capitalisation sur l’expérience acquise par les ministres reconduits.
L’intégration de nouvelles compétences, notamment dans les domaines économiques et techniques, pourrait traduire une ambition de relance et d’adaptation aux défis actuels. Le maintien de figures aux postes de souveraineté envoie également un signal de continuité institutionnelle.
L’efficacité de cette nouvelle équipe sera désormais jugée à l’aune de sa capacité à mettre en œuvre le programme de la Vᵉ République et à répondre aux attentes des Gabonais.
