PDG : la chasse aux candidatures fantômes est ouverte pour les élections de 2025

Après sa mise à l’écart du pouvoir en août 2023, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) tente de se reconstruire et de redorer son image en vue des élections locales et législatives prévues pour le 27 septembre 2025. Dans une circulaire récemment signée par sa Secrétaire générale Angélique Ngoma, le parti annonce un filtrage strict des candidatures. Objectif affiché : ne plus laisser passer des candidatures de façade, mais choisir des profils ancrés, crédibles et pleinement investis dans la vie du parti.Des critères de sélection plus rigoureux.
Désormais, tout militant souhaitant briguer un mandat sous la bannière du PDG devra remplir plusieurs conditions : une présence active dans les activités du parti, une mise à jour des cotisations, une fidélité manifeste à la ligne politique et, si possible, une expérience préalable dans la gestion des collectivités locales. Le parti entend ainsi privilégier les candidats de terrain, capables de mobiliser et de porter son projet politique de manière concrète.
Le processus de sélection commencera à la base. Les candidatures seront d’abord réceptionnées au niveau communal ou départemental, puis transmises au niveau provincial pour examen. Des concertations seront ensuite organisées afin d’arrêter une liste consensuelle. En cas de litige ou de désaccord local, la décision finale reviendra au président du parti, Blaise Louembe, par l’intermédiaire du secrétaire général, conformément aux statuts du PDG.
Le calendrier établi prévoit :
- Dépôt des candidatures : du 1er au 30 juin
- Concertations provinciales : du 1er au 15 juillet
- Validation des choix : du 16 au 31 juillet
- Publication officielle des investis : le 1er août 2025
Depuis la fin de son règne historique en août 2023, le PDG tente de se réorganiser malgré des départs de figures emblématiques et des tensions internes persistantes. Le climat au sein de la formation politique reste fragile, notamment autour du leadership de Blaise Louembe, contesté par certains militants de la vieille garde.
Ce tour de vis dans le processus d’investiture semble donc être une tentative de restauration d’ordre et de discipline interne. Pour le PDG, il s’agit avant tout de redonner du sens à ses investitures, et de montrer qu’il reste un acteur sérieux dans le paysage politique post-transition.
Un scrutin à forts enjeux
Les élections de septembre s’annoncent comme un véritable test pour le parti fondé par Omar Bongo Ondimba. Après 56 ans de domination, le PDG est aujourd’hui face à un électorat qui observe, jauge, et pourrait être tenté par d’autres alternatives. La sélection des candidats devient dès lors un levier stratégique pour montrer que le parti peut se renouveler sans se renier.