Le samedi 3 juillet 2025, lors du Meeting National de Bron à Lyon, Franck Wissy Hoye a signé l’une des plus belles performances de sa jeune carrière, en frappant un grand coup. Sur 100 mètres, le sprinteur gabonais a explosé son record personnel en s’imposant en 10 secondes 25 et six centièmes de mieux que son ancienne marque (10’’31). Ce chrono fait de lui le deuxième homme le plus rapide du Gabon, juste derrière l’illustre Antoine Boussombo, détenteur du record national (10’’13 le 4 Août 2000).
Loin des feux olympiques et des pistes surmédiatisées, Franck Wissy Hoye a su capter la lumière dans un meeting français discret mais relevé. Opposé à des pointures de l’équipe de France comme Marc Perrin, il n’a pas cédé à la pression. Bon départ, exécution propre, finish autoritaire : tout a cliqué au bon moment. Et à l’arrivée, un cri. Celui d’un athlète qui sait qu’il vient de franchir un cap.
« Deux jours avant, je me sentais bien. En voyant la startlist avec des seniors français, je me suis dit : c’est mon moment. Quand j’ai vu le 10.25… j’ai crié de joie ! Le travail finit toujours par payer », a-t-il confié à Mbolwe, encore bouleversé.
Guy Maganga Gorra, la constance d’un leader
Le Gabon n’a pas brillé par un seul nom ce samedi. Guy Maganga Gorra, pilier du sprint national, a une nouvelle fois répondu présent : 10’’26 sur 100 mètres, 20’’72 sur 200 mètres. Une double performance solide, preuve d’un haut niveau maintenu avec régularité. Quand l’un explose, l’autre confirme. Le relais générationnel se construit dans la continuité.
Le sprint gabonais trouve son rythme
Avec Wissy Hoye en pleine ascension et Maganga Gorra toujours au top, le sprint gabonais entre dans une nouvelle ère. Les chronos sont là, les ambitions aussi. Mais pour transformer ces promesses en grandes réussites internationales, il faudra plus : un accompagnement structuré, des moyens, un vrai projet. Car ces athlètes ne courent pas seulement pour eux. Ils courent pour faire exister un pays, pour briser le silence autour d’une nation qui a tant à dire sur la piste. Le Gabon accélère. Et il serait temps que le monde l’entende.
